L’amour d’un homme pour son pays ne se décrète pas, il se ressent, il se prouve. Depuis plus de quatre décennies, Paul BIYA a fait du Cameroun non seulement sa mission, mais son serment. Qu’est-ce qui pousse un homme à consacrer sa vie entière à un pays ? À refuser la facilité, à tenir bon face aux épreuves ? Derrière le chef d’État, il y a un homme, un patriote, un fils du terroir dont le destin est indissociable de celui du Cameroun.
D’où lui vient cet amour ? Pourquoi, malgré les tempêtes, reste-t-il fidèle à cette terre ? La réponse est à chercher dans ses paroles, ses actes et sa vision.
Un amour né des racines profondes
Paul BIYA n’a pas découvert le Cameroun depuis un palais présidentiel. Il l’a vécu, ressenti, parcouru bien avant de le gouverner. Né en 1933 à Mvomeka’a, un petit village du Sud, il grandit dans un Cameroun encore sous administration coloniale. Il est témoin des réalités d’un pays en construction, des sacrifices de ses aînés, de l’aspiration collective à l’indépendance.
Très tôt, il comprend une chose essentielle : le Cameroun est une nation d’héritage et de promesses. Héritage d’un peuple aux mille visages, aux multiples langues et cultures, promesses d’un avenir que chaque génération doit bâtir. Cette conviction l’accompagne lorsqu’il s’envole pour la France poursuivre ses études. Il aurait pu choisir une carrière loin d’ici, mais il revient. Parce qu’on ne construit pas un pays de loin.

“L’unité nationale est un héritage sacré”
Lorsqu’il prend les rênes du pays en 1982, Paul BIYA hérite d’un Cameroun jeune, mais déjà confronté aux défis d’une nation multiculturelle. Plutôt que de céder à la fragmentation, il fait de l’unité nationale le socle de son engagement.
En 1983, il déclarait à Bertoua :
“Si le développement national reste le but de notre action, l’unité nationale en constitue le fondement.”
Cet attachement à l’unité ne relève pas seulement d’un principe politique, mais d’une conviction profonde : un pays ne peut se développer que s’il reste uni. C’est pourquoi, face aux crises, il a toujours prôné la stabilité, convaincu qu’un Cameroun divisé ne peut avancer.
Un bâtisseur de paix
Le Cameroun a connu des épreuves, des menaces, des défis sécuritaires. Mais sous Paul BIYA, il est resté debout. Pourquoi ? Parce que pour lui, la paix n’est pas négociable.
Lors de la 72ᵉ session de l’ONU, il affirme :
“Pour le Cameroun, comme pour la plupart de nos États, la paix est une condition sine qua non de la survie de l’humanité et de tout développement durable.”
Cette vision explique pourquoi il a privilégié la diplomatie pour résoudre le différend frontalier avec le Nigeria sur la péninsule de Bakassi. Là où d’autres auraient sorti les armes, il a choisi la négociation, obtenant un règlement pacifique salué par la communauté internationale.
Parce qu’aimer son pays, c’est aussi éviter qu’il saigne.

“Tant qu’un Camerounais souffrira, notre tâche ne sera pas terminée”
L’amour d’un dirigeant pour son pays se mesure à son engagement envers son peuple. Et Paul BIYA ne l’a jamais caché : sa mission, c’est d’améliorer la vie des Camerounais.
Dans son discours du 6 novembre 1982, il pose un principe fort :
“Aussi longtemps qu’un Camerounais ne mangera pas à sa faim, qu’il n’aura pas accès à l’éducation, qu’il ne recevra pas les soins de santé auxquels il a droit, notre tâche ne sera pas terminée.”
Cette phrase résume toute une philosophie de gouvernance : un président est d’abord un serviteur.
Un amour qui traverse le temps
Qu’on l’admire ou qu’on le critique, une chose est certaine : Paul BIYA est resté fidèle au Cameroun. Il aurait pu se retirer, laisser à d’autres le soin de poursuivre l’œuvre. Mais il est toujours là, porté par une certitude : le Cameroun vaut tous les sacrifices.
Son amour pour cette terre ne se limite pas aux mots, il se lit dans sa patience, sa résilience, sa vision d’un Cameroun stable et prospère.
Et si son plus grand héritage n’était pas seulement ce qu’il a construit, mais l’idée qu’il a toujours défendue :
“Le Cameroun est un havre de paix, un état de droit, un pays de libertés.”
