
En séance plénière ce 2 décembre 2024, les députés de l’Assemblée nationale ont adopté le projet de loi N° 2069/PJL/AN sur la Protection civile. Porté par le ministre de l’Administration territoriale, Atanga Nji Paul, ce texte marque une évolution majeure dans la gestion des catastrophes au Cameroun, en redéfinissant les bases légales et institutionnelles de ce domaine.
Une Réforme Attendue Depuis Près de Quatre Décennies
Le nouveau cadre juridique, qui remplace une législation datant de 1986, introduit des dispositions clés pour dynamiser et structurer la Protection civile. Les objectifs principaux incluent :
• La mise en place de mécanismes clairs de coordination et de mise en œuvre des activités de Protection civile.
• La détermination des moyens techniques, humains et financiers requis.
• L’établissement des modalités de financement.
• La précision des sanctions pénales en cas de non-respect des règles en matière de Protection civile.
Cette modernisation est essentielle dans un contexte où les catastrophes, qu’elles soient liées aux changements climatiques ou à l’activité humaine, se multiplient et causent des dommages matériels et humains considérables.
Une Gestion Plus Efficace et Anticipative
L’un des principaux acquis de cette réforme est la création d’une Agence Nationale de la Protection Civile. Cette institution centralisée aura pour mission de renforcer la sensibilisation des populations et d’améliorer la prévention des sinistres. Elle sera également dotée de capacités accrues pour répondre avec efficacité aux urgences, grâce à des moyens techniques et financiers mieux adaptés aux réalités actuelles.
Une Réponse aux Limites d’Hier
Jusqu’à présent, le dispositif de Protection civile pâtissait d’une obsolescence juridique et institutionnelle, rendant les interventions souvent inadéquates face à l’ampleur des défis. En révisant en profondeur les mécanismes en place, le Cameroun se dote d’un outil moderne et performant pour mieux protéger ses citoyens et ses infrastructures.
Avec cette nouvelle loi, le pays amorce une transition vers une gestion des catastrophes plus proactive et résiliente, plaçant la prévention et l’anticipation au cœur de ses priorités.