Ce mardi 18 mars 2025, le Centre National d’Études et d’Expérimentation du Machinisme Agricole (CENEEMA) a marqué un tournant décisif dans la modernisation de l’agriculture camerounaise. En lançant officiellement la campagne annuelle de mécanisation agricole depuis son siège de Nkolbissong à Yaoundé, l’institution confirme son rôle clé dans la révolution du secteur.
Présidée par le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Gabriel Mbaïrobe, cette cérémonie a rassemblé un parterre d’acteurs majeurs : directeurs généraux d’entreprises, partenaires stratégiques et opérateurs du secteur agro-pastoral et halieutique. Un rendez-vous crucial qui concrétise la mise en œuvre du cahier de charges signé avec le gouvernement, accélérant ainsi la transformation agricole.
Un CENEEMA Stratège et Opérationnel
Dans son allocution, la Directrice Générale du CENEEMA, Mme André Caroline Mebande Bate, a souligné l’importance des missions de l’institution dans l’accompagnement des agriculteurs vers une production plus efficiente. Six axes majeurs structurent son action :
• Étude et adaptation des machines agricoles aux réalités locales
• Homologation et test des équipements avant leur déploiement
• Formation des utilisateurs pour une meilleure appropriation du matériel
• Prestations de services pour optimiser la mécanisation agricole
• Assistance technique aux acteurs du secteur agricole, privés comme publics
Avec ces objectifs, le CENEEMA s’affirme comme un levier essentiel pour améliorer la productivité et réduire la pénibilité du travail agricole.
Un Soutien Fort du Gouvernement pour une Agriculture de Seconde Génération
Dans son discours, le ministre Gabriel Mbaïrobe a rappelé l’engagement ferme du gouvernement en faveur de la modernisation du secteur. Il a salué l’apport du CENEEMA dans la mise en place de cette «agriculture de seconde génération.», chère au Chef de l’État Paul Biya.
L’initiative s’inscrit dans une dynamique plus large, amorcée depuis le 13 novembre 2024 avec la réception d’un lot stratégique d’équipements :
• 118 engins et équipements lourds de génie civil
• 150 engins roulants destinés aux agriculteurs
• Une usine d’assemblage de tracteurs à Ebolowa
• Des pôles d’engins agricoles répartis dans les dix régions du Cameroun
Autant d’investissements structurants visant à accroître l’autosuffisance alimentaire et à renforcer la souveraineté agricole du pays.
Un Déploiement Stratégique sur Tout le Territoire
Le CENEEMA, bras technique du gouvernement dans ce domaine, s’attelle désormais à déployer efficacement ces équipements au sein des différents bassins de production. Objectif : permettre au plus grand nombre d’agriculteurs, y compris les agro-industries, d’accéder à des matériels modernes et performants.
Par ailleurs, l’institution joue un rôle clé dans des projets stratégiques comme le corridor Batchenga – Ntui – Yoko – Tibati – Ngaoundéré, destiné à structurer une centrale Agroparc. Sur le terrain, cela se traduit par :
• Le défrichement agricole et la parcellisation
• La création de voies d’accès et la viabilisation des sites
• La préparation des sols et l’amélioration des rendements
• Le traitement post-récolte pour valoriser les productions locales
Une Mécanisation Accessible et Performante
Interrogée par la presse, la DG du CENEEMA a tenu à rassurer les agriculteurs sur l’accessibilité des prestations de l’institution. Présente à travers 12 antennes régionales dans l’ensemble du pays, dont deux implantations dans les régions du Centre [Yaoundé et Nanga Eboko] et de l’Extrême-Nord [Maroua et Kousseri], l’institution s’engage à offrir des services à des tarifs abordables.
La visite du parking d’engins du CENEEMA a permis au public d’apprécier la qualité et la robustesse du matériel disponible. Un signal fort qui illustre la volonté du Cameroun de faire de la mécanisation agricole un vecteur de croissance et de compétitivité.
Avec cette campagne ambitieuse, le CENEEMA confirme son rôle de catalyseur d’une révolution agricole durable, en phase avec les hautes ambitions du gouvernement et les défis de l’heure. Une étape cruciale vers un Cameroun autosuffisant et prospère.
