La capitale camerounaise est en ébullition diplomatique alors qu’elle accueille, depuis ce matin, la Conférence internationale sur l’économie bleue dans le Golfe de Guinée, un événement de haut niveau qui réunit ministres, experts, institutions régionales et partenaires internationaux autour d’un objectif commun : faire de l’économie bleue un moteur de développement durable dans la sous-région.
Organisée par le Cameroun en collaboration avec le Bureau de la 79e Session de l’Assemblée générale des Nations Unies, cette conférence de deux jours (9–10 juillet 2025) s’inscrit dans la continuité des efforts africains et mondiaux pour préserver les ressources aquatiques tout en stimulant la croissance économique, l’emploi et la résilience climatique.
Enjeux au cœur des échanges
Sous le thème «Construire une économie bleue durable dans le contexte géopolitique du Golfe de Guinée», les premières sessions de la journée ont abordé :
• Les enjeux géostratégiques et environnementaux de la région
• La conservation marine et la lutte contre les effets du changement climatique
• La pêche durable et les moyens de subsistance des communautés côtières
• La sécurité maritime face aux menaces persistantes de piraterie et d’activités illégales
Les interventions de figures majeures comme le ministre camerounais des Relations extérieures, S.E. Mbella Mbella, ou encore l’Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’océan, M. Peter Thomson, témoignent de l’importance accordée à cette rencontre par la communauté internationale.
Une vision commune en construction
La conférence vise à renforcer la gouvernance de l’économie bleue en Afrique centrale et à faire avancer des propositions concrètes, notamment :
• L’adoption de la Déclaration de Yaoundé sur l’économie bleue
• L’élaboration d’un projet de résolution à soumettre à l’Union africaine et à l’ONU
• La mise en place d’un Observatoire régional de l’économie bleue
• La création d’un Fonds régional pour soutenir les initiatives locales
Un processus participatif et multisectoriel
À Yaoundé, les discussions impliquent à la fois des ministres de 15 pays du Golfe de Guinée, des représentants de l’Union africaine, des agences onusiennes comme la FAO, le PNUE ou l’OMI, ainsi que des experts universitaires et acteurs du secteur privé (TotalEnergies, Maersk, OceanHub Africa…).
Demain, 10 juillet, un segment de haut niveau verra la participation attendue de S.E. Paul Biya (ou son représentant), du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, et de plusieurs chefs d’État et de gouvernement.
Vers une nouvelle ère de coopération maritime
En renforçant la coopération régionale et en intégrant la science, l’innovation et le financement durable, cette conférence pourrait marquer un tournant dans la manière dont les pays du Golfe de Guinée valorisent et protègent leurs ressources marines.
