Alors que 2025 s’annonce comme une année charnière pour le Cameroun, les spéculations s’intensifient sur la scène politique. Le pays, en plein tumulte électoral, voit se dessiner des scénarios rappelant étrangement les pages d’histoire.
Ahmadou Ahidjo, premier président de la République, avait ouvert la voie à son Premier ministre, Paul Biya, en 1982. Depuis, ce dernier règne en maître sur la vie politique camerounaise. Mais avec une présidentielle qui s’approche et l’âge avancé de Paul Biya (92 ans), une question brûle toutes les lèvres : le Cameroun pourrait-il voir un nouveau Premier Ministre accéder à la magistrature suprême ?
Joseph Dion Ngute, actuel Premier Ministre, est désormais au cœur des débats. Charismatique, fin stratège, il incarne un équilibre entre continuité et modernité. Pourrait-il être le dauphin tacite de Paul Biya ? Les similitudes avec le passé sont troublantes : un Premier ministre à l’ombre d’un président, prêt à prendre les rênes en cas de retrait de ce dernier.
Si Paul Biya choisit de ne pas se représenter, le terrain politique serait ouvert à de nouvelles alliances, manœuvres et intrigues. Dans cette configuration, Dion Ngute, à la fois technocrate et homme de terrain, pourrait se positionner comme une figure consensuelle. Mais la route vers Etoudi est pavée de défis : la concurrence féroce au sein du RDPC, les aspirations des partis d’opposition, et une jeunesse de plus en plus impatiente face aux enjeux de gouvernance.
Une chose est certaine : 2025 pourrait être l’année de tous les bouleversements.