Les Évêques Camerounais en Séminaire à Buéa : Entre Synodalité et Enjeux Politiques

Les Évêques des 26 diocèses catholiques du Cameroun se retrouvent depuis ce samedi 4 janvier 2025 à Buéa pour leur 48ᵉ séminaire annuel placé sous le thème : « Vivre la synodalité dans le contexte de notre Église locale. » Pendant une semaine, les prélats débattront des questions spirituelles, sociales, économiques et politiques qui touchent l’Église et la société camerounaise.

Ce séminaire intervient à un moment clé pour le pays, marqué par l’ouverture d’une année électorale. Les regards sont tournés vers l’Église, souvent perçue comme une boussole morale, pour un éventuel positionnement qui pourrait influencer le paysage démocratique du Cameroun.

Une hospitalité exceptionnelle sous la houlette du gouvernement

Selon des sources dignes de foi, le Président Paul Biya aurait donné des instructions particulières au Gouverneur Bernard Okalia Bilai pour assurer un accueil remarquable aux évêques durant leur séjour à Buéa. Ce geste, bien que salué, suscite des interrogations sur d’éventuelles tentatives d’influence des décisions ecclésiastiques, notamment à l’aube des échéances électorales.

Polémiques internes à l’Église : le cas de Mgr Immanuel Bushu

La présence remarquée de Mgr Émérite Immanuel Bushu au Centre Mémorial Pius Awa a également attiré l’attention. Âgé de 80 ans, cet ancien Évêque du diocèse de Buéa, où il a servi pendant 13 ans, a récemment été au cœur d’une controverse. Privé de sa résidence de retraite par l’archevêque Bettencourt, sous l’influence de Mgr Michael Miabesue Bibi, cette situation soulève des questions sur l’unité et la cohésion au sein de la hiérarchie catholique.

Cette rencontre entre Mgr Bushu et ses pairs dans ce même diocèse qu’il a jadis dirigé est perçue comme une leçon d’humilité et de résilience. Un rappel pour l’Église que la synodalité ne doit pas seulement être prêchée, mais vécue.

Vers une Église unie et influente

Alors que le Cameroun s’apprête à entrer dans une année cruciale pour sa démocratie, l’Église catholique est à la croisée des chemins. Les décisions et prises de position issues de ce séminaire à Buéa pourraient marquer un tournant décisif dans son rôle d’arbitre moral et social.

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