Le mariage coutumier, symbole central des traditions africaines, vient d’obtenir une reconnaissance légale au Cameroun grâce à la promulgation de la Loi N°2024/016 du 23 décembre 2024. Ce texte historique, publié par la Présidence de la République, intègre désormais la dot dans le système d’enregistrement des faits d’état civil, au même titre que le mariage civil.
La Procédure pour Légaliser la Dot

La nouvelle législation impose aux époux de déclarer leur mariage coutumier auprès d’un officier d’état civil compétent (lieu de naissance, résidence ou célébration). Une fois la déclaration effectuée, un délai légal de 30 jours est observé pour permettre les éventuelles oppositions. Passé ce délai, et en l’absence d’objection, le mariage est transcrit dans le registre d’état civil. Cette mention est également portée en marge des actes de naissance ou de mariage des conjoints, conférant à leur union une valeur juridique pleine et entière.
Cette avancée légale offre des garanties supplémentaires aux époux et à leurs descendants, notamment en matière de succession, un domaine souvent sujet à des litiges dans les unions traditionnelles.
Une Avancée pour les Traditions Africaines

Ce geste du Président Paul Biya est perçu comme un pas significatif vers la valorisation des traditions africaines tout en leur apportant une sécurité juridique moderne. Outre la lutte contre le phénomène de concubinage prolongé, cette mesure suscite un nouvel espoir parmi les Afrocentristes, qui appellent désormais à une législation complémentaire pour protéger les cultes traditionnels authentiques.
Avec cette réforme, le Cameroun montre l’exemple d’une société qui cherche à concilier héritage culturel et modernité. Ce cadre légal renforce non seulement l’importance des valeurs ancestrales, mais il assure également une justice équitable pour les unions issues de la dot. Une étape essentielle pour l’avenir des familles camerounaises.